Résumé de Nicolas Broyer

Ce mardi, je prenais le départ de la TDS, au programme, 145km et +9100m. Les organisateurs ne trouvant pas encore difficile le parcours pour rallier Chamonix, nous ont offert du rab 2 km mais +660m

Départ de Courmayeur à minuit, où les italiens nous ont offert une ambiance de fous dans les rues pour monter dans la foulée sur les arêtes du mont Favre à 2500m, où j’apercevais une file de frontales dans les lacets, une courte descente puis le col de Chavannes à 2600m, avec un vent glacial vers 4h du mat puis une grande descente, fini le massif d’Aoste, passage de la frontière au col du Petit St Bernard pour une rentrée dans le massif de la Tarentaise. Pour ma part, la nuit s’était très bien passée, aucun effort particulier avec une 300° position. Puis début de matinée, je décide de faire les efforts en descente mais pas en montée (faut pas déconner). Arrivée à la première base de vie à Bourg St Maurice en 200° pos. Un gros morceau pour le petit déjeuner , le col de la Forclaz et le Passeur de Pralognan +1600m en 14km (ça pique), dans le col je perds 30 min avec les secours au téléphone, un américain s’écroule devant moi. Je reprends la course, descente ou j’arrive au ravito en 250° pos.

Puis nous rentrons dans le massif du Beaufortin, le col de la Sauce, col de Gittaz et le Pas d’Outray, tous à 2200m, tous sans ombre à 30°C, qui vont faire des dégâts (1700 au départ et à mi-course 500 abandons). Je fais à fond la descente qui nous amène à Beaufort (2ième base de vie) en 199°pos.

Là, je me sens encore en forme et repars pour Hauteluce, Monts des Vores et le Col du Joly (la seconde nuit commence) pour arriver dans le dernier massif, celui du Mont Blanc, aux Contamines Montjoie en 130° pos. Les 2 derniers morceaux, les Chalets du Truc et le terrible Col du Tricot, une horreur. Là, je ne suis plus en forme, je fais des erreurs de trajectoire, j’accroche les racines et les pierres, donc je décide de finir sans me blesser( ça aurait été très con) et termine à 6h14 du matin.

Finalement, après 147km et +9736m, je me classe 136ème , en 30h14 avec une moyenne de 4,88km/h. Pour ma part, ma plus grande satisfaction est d’être finisher d’une course mondiale, mais aussi une très bonne gestion de course, grâce à 3 gros mois de préparation, mais aussi ces 2/3 dernières années où j’ai appris à me connaître (car on ne peut pas s’aligner sur une telle course juste comme ça) et grâce aussi à ceux avec qui j’ai partagé une course, pris un conseil par ci par là…

Merci à tous les messages de soutien reçus la veille (je n’ ai répondu à aucun mais je les avais vus )

Merci à Kiki qui m’accompagnait de chez lui, mais qui m’envoyait un sms de soutien à chaque ravito)

Et merci à Alexandra et Gérald qui m’ont accompagné sur la course.