Marathon du Golfe de St Tropez – Dimanche 31 mars 2019

Les viriatis se sont déportés dans le sud !
Direction St Tropez pour le Marathon du Golfe de Saint-Tropez !
8h le matin à la fraîche, nos 10 coureurs étaient dans le SAS du départ à Ste Maxime, direction Port Grimaud, Cogolin, St Tropez, Ramatuelle, la croix Valmer, et apothéose à Cavalaire,
42km200 et 330 m de dénivelé positif et sa superbe montée au 30eme, digne de notre montée des Conches,
Un très beau marathon, sous les pins parasol, sa mer et son soleil magnifique, sans oublier nos supporters 👍👏

Toute la Team ramène sa médaille en terminant dans le bonheur :
Maryse Simonet 4h32’49
Didier Bacon 3h50’09
Nicolas Broyer 3h24’43
Dominique Guyon 3h38’48
Gérald Frick 4h15’03 => mention spéciale pour son premier marathon ! 👏👍
Nathalie Curt 4h14’39
Marie Christine Buatier 4h46’46
Laurence Versaud 4h07’46
Nelly Pontarollo 4h16’30
Philippe Pontarollo 4h16’30

Un grand bravo à tous 👏👏👍💪🍻

Trop dure la récup 😉 !

Récit d’un nouveau marathonien : Gérald Frick

Dimanche 31 mars 2019, une journée pas comme les autres…

4h45, le réveil sonne. Ça pique ! Surtout avec ce foutu changement d’heure qui tombe évidement ce week-end. Je réveille Nico, Dom puis apparait Maryse qui demande « qu’est ce qui se passe ? » C’est l’heure ! On s’habille et vite au petit déj. Nous sommes les premiers à table puis arrivent Didier, Nath et Marie-Christine. C’est bon, on est tous à l’heure. Tout le monde est en tenue, sauf moi. Un vrai touriste ! Le petit déj est copieux et animé. On est tous contents que ce jour soit enfin arrivé. Puis vient le temps de finir de se préparer, petite toilette, dernière vérification, c’est OK.

5h45, on se répartit dans 2 voitures pour aller prendre la navette dans le centre de Cavalaire. Les bus sont là, les autres coureurs aussi. On n’a pas froid, il fait bon. On n’attend pas longtemps avant de pouvoir monter tous dans le même car. Direction Ste Maxime ! L’atmosphère est détendue dans le car, certains donnent l’impression de se rendormir… Mais elle ne va pas la fermer celle-là !

7h00, arrivée à Ste Maxime. On descend … Ouh là là, ça caille ! On est gelés. Vite, essayons de trouver un abri. Direction le chapiteau près de la ligne de départ.

On s’éparpille un peu, certains aux toilettes, les autres à l’abri et vice versa. Et on attend. J’en profite pour rajouter un t-shirt sous mon maillot VM, et je ne suis pas le seul. Certain ont pensé au sac poubelle, d’autre l’ont oublié. N’est-ce pas Maryse !  Arrive l’heure de se séparer de notre sac. Le camion de la consigne n’est pas loin. Encore un quart d’heure d’attente. Il est temps de faire la photo. Miraculeusement, on se retrouve tous près… des toilettes ! Nelly, Laurence et Philippe sont là. Super ! Seul manque à l’appel Didier. Il doit déjà être sur la ligne de départ car il est 7h50. On accoste un autre coureur et on fait la photo de groupe si chère à notre présidente. 7h55, il est plus que temps de rejoindre notre sas. Chacun trouve le sien, je rentre dans celui des 4h15 . Nath me souhaite une bonne course et va s’isoler un peu plus loin. Je reste avec Nelly, Laurence et Philippe. La pression commence à monter, tout le monde autour de moi est excité et danse au son de la musique. Quelle ambiance !

Je ferme les yeux quelques secondes pour savourer et déstresser. Les autres me rassurent. Ça fait du bien d’être entouré. Puis c’est le compte à rebours…

8h00, c’est le départ. On démarre doucement, 9km/h , le temps que le peloton s’étire et que chacun prenne son rythme. Le soleil brille, la mer est belle, c’est magnifique.

Km2 : ça y est, on a pris notre rythme de croisière, 10km/h . C’est mon objectif, celui aussi de Nelly, Laurence et Philippe. On s’était dit au départ que l’on resterait ensemble jusqu’au semi puis ensuite chacun son rythme.

La température est plutôt fraiche, on est bien.

Km6 : Nos supporters sont là pour nous encourager, génial ! J’en profite pour enlever mon t-shirt de trop, maintenant que l’on est chaud et je le laisse à Michèle. Merci ! Tout va bien, l’allure est constante. 1er ravito, je bois un verre d’eau car j’applique les conseils à la lettre : n’en rater aucun !

Km10 : on entre dans Port Grimaud pour un petit aller-retour qui nous permet de croiser Maryse et Marie-Christine. Elles ne sont pas loin. Mais pas de Nathalie… Elle doit sûrement être devant. On continue en direction de St Tropez avec vue sur la baie. Je jette un coup d’œil à ma montre : toujours à 6mn au kilo, impeccable. On dépasse tranquillement la meneuse d’allure pour 4h15.

Km18 : on y est ! La gendarmerie, puis le port, les yachts, les spectateurs… euh ben, on les cherche encore. Ils avaient peut-être piscine… Pas grave, nous, on a emmené nos supporters. On sort de St Tropez avec une première petite côte. Les choses sérieuses vont bientôt commencer.

Km24 : Pampelonne, pas le temps d’aller à la plage, dommage. La route est de plus en plus vallonée. Laurence s’est détachée, comme on s’y attendait. Elle est partie pour faire un bon temps.

Km28 : à partir de là, c’est l’inconnu pour moi. Je n’ai jamais fait plus. Mais je me sens bien. Nelly et Philippe sont toujours avec moi. On profite du paysage, des animations, des pom-poms.

Km30 : je regarde ma montre. 3h00 de course. Incroyable d’être aussi régulier !

Encore un ravito : je prends un gel et je bois comme à chaque fois. Sur tout le parcours, il y en a un tous les 5 km, voire moins. La grosse difficulté commence.

Maintenant, je suis seul. Nelly et Philippe ont décroché et Laurence est loin devant. Je commence à monter à mon rythme, en veillant à ne pas me mettre dans le rouge. Premiers virages, la pente devient plus raide, mais pour l’instant ça va bien. Je double des coureurs qui sont à la peine. Je me dis : l’entrainement et la préparation payent ! Bientôt le sommet. J’entend du monde derrière moi. C’est la meneuse d’allure 4h15 avec son cortège de coureurs qui lentement me dépasse. Ne surtout pas s’accrocher ! je continue à mon rythme, même s’il y a peu de différence avec elle. Enfin le sommet, au bout de 32km500 de course, col de Collebasse, altitude 131m. Cà fait sourire, mais on le sent passer ! Les spectateurs sont nombreux pour encourager. Ravito puis j’entame la descente de 3km. J’essaie de dérouler, de détendre mes jambes mais je sens que la fatigue arrive et quelques petites douleurs commencent à se faire sentir. La descente est longue. Je sens une douleur au genou droit qui se rappelle à mon bon souvenir : le syndrome de l’essuie-glace. Heureusement, la fin de la descente approche. Je ralentis afin de ne pas aggraver la douleur. Je sais que sur le plat et la montée restante, ça ira mieux. Je me fais un peu doubler, j’en double d’autres. Ils sont plus mal que moi.

Km36 : Ça y est, je suis en bas. J’ai retrouvé la mer, ça commence à sentir bon. Mon genou ne me fait plus souffrir, j’ai le moral même si musculairement, je sens que des douleurs arrivent. Longue ligne droite avant d’attaquer la dernière côte. J’aperçois devant un maillot Viriat-marathon. Je reconnais cette allure, c’est Nathalie ! Elle n’est pas loin, dans la montée. Mais je ne suis pas capable d’accélérer. Je continue à mon rythme.

Km40 : dernier ravito, le seul où je ne bois pas. J’ai encore de l’eau dans mes gourdes. Je prends un dernier gel coup de fouet. Je suis content, je sais que je vais y arriver. 2 km, ce n’est rien. Ouh là, je sens un muscle d’une cuisse qui commence à se contracter. Je marche quelques mètres, m’étire un peu, et je repars. Ouf, c’est passé ! Il y a de plus en plus de bruit et de gens qui encouragent, c’est super.

Km41 : J’entend quelqu’un qui braille à un micro. « T’as pas mal ! t’as pas mal ! t’as pas mal ! « A lui tout seul, il met une ambiance de feu, il est génial !

Dernier kilomètre le long de la mer sur un chemin piétonnier légèrement ensablé. Un peu difficile pour finir.

Enfin on retrouve le bitume, plus que 300m. Je ne sens plus rien, j’accélère, j’ai retrouvé la pêche, les spectateurs encouragent, j’entends la musique, je double des coureurs. Nos supporters sont là, je suis bien, je suis heureux, je lève les bras et je franchis la ligne. J’ai réussi mon défi, quel bonheur !

Je l’ai fait, j’ai atteint mon objectif qui était de finir mon 1er marathon.

42km200 et 330 m de dénivelé positif en 4h15’03 dans des conditions idéales.

Et après ?

Le plaisir de recevoir la médaille, de partager avec mes amis nos impressions, une Goudale, nos ressentis, une deuxième Goudale, nos anecdotes, une troisième Goudale, la piscine glacée, ….., le resto le soir. Du plaisir encore et encore !

Merci à tous, bises.

Gérald

PS : si vous avez lu jusqu’au bout, c’est que vous êtes prêt(es) pour courir un marathon.