UTMB 2025 – Vendredi 29 août 2025
UTMB 2025
174 km 9900m de dénivelé+
Nicolas Broyer a réussi un exploit en terminant cette belle aventure sportive et humaine




Le rêve de beaucoup de traileurs 


Ses impressions :
» 3 ans après avoir obtenues mes seules running stones, en Janvier je suis pris pour l’UTMB, 6 mois de préparation.
Aujourd’hui vendredi 29/08, je prends le départ de cette course, 175km et + 9900 d+, le tour du mont blanc en passant par l’Italie, la Suisse et la France.
17h45 le départ est donné, énormément de monde dans les rues de Chamonix, une foule immense nous encourage
, c’ est parti!!!
La pluie
arrive déjà
, on passe les Houches, le col de Voza, un virage de Belges mettent une ambiance folle
, puis St Gervais, les Contamines, c est incroyable, malgré la pluie tous se monde
Au km 30, le col du Bonhomme (2600m) se présente, et on sent que la nuit va être affreuse, vent
, neige
, des bénévoles
nous aident en enfiler nos pantalons à 3 km du sommet, les doigts de mains et pieds sont gelés
. Le col franchit, la descente est une patinoire de boue
, j’arrive à ne pas tombé, au ravito, je suis trempé, un autre bénévole
m’aide à mettre d’autres vêtements sec de mon sac.
Mais rebelotte, le col de la Seigne est pareil
, même combat, au lac Combal, plus de vêtement sec, je dois rallier Courmayeur pour avoir mon sac de vie, mais il faut encore passer le col de Balme et Checrouit.
KM 73, le jour se lève, j’aperçois
Courmayeur en bas,1200m à descendre en 5km, rien de facile
, j’arrive enfin à la base, prend 45min pour enfiler du change sec et me ravitailler
.
Je monte aux refuges Bertone puis Bonatti, on a une belle vue sur le Mont Blanc
, pour filer à Arnouaz, km 95 mais je suis mal, malgré le soleil, je suis gelé
, au ravito, je suis pris en charge par le service médical (merci à elles
), il essaie de me réchauffer, allonger sur un brancard, couverture de survie et chauffage pendant 30min, je somnole
. Elles ne veulent pas que je reparte sans manger un bout, je mange un bout de pomme mais ca ne passe pas
.
Je pars quand même, le Grand Col Ferret se présente, j’arrive pas à monter, c’est beau
mais horrible, j’ai les genoux douloureux et les mollets sont durs , tous le monde me passe, au col, il y a une descente de 10km, j ai plus de force, peu plus courir, c’est long!!!!! la dégringolade continue (360 perdues en 25km!!!), le moral est en berne : comment continuer? comment faire une deuxième nuit blanche? 24h de merde!!! aucun plaisir!!! pourquoi CONTINUER!!!
Même des randonneurs vont plus vite
J arrive à La Fouly, voit kiki venue à ma rencontre (il ne pouvait accéder à la course plus tôt), essaie de me remotiver, m’envoie des piques pour me réveiller, me donne un yoplait à boire, je ne comprend pas pourquoi???
Il y a aussi Xav et Sandrine Robinet, essaie de trouver des mots pour me reconforter, sur leurs conseils, je me ravitaille bien, raconte la nuit dantesque, l’hypo, ca me fait du bien.
Je continue sans grande envie pour au moins une étape, il y a un balcon de 5km surplombant une rivière à faire, je trottine, puis cours, je COURS
? double quelques concurrents, cela me donne de l’espoir pour continuer, la montée pour Champex Lac de 6km se passe bien, je retrouve kiki et Xav pour m’accueillir au ravito, ca va mieux et me le confirme, on débrief l’étape et « prépare » la prochaine, faudra prendre étape par étape pour espérer finir. Sandrine fera mon assistance dans le ravito (on a le droit à une personne). « l’équipe »
est en place
Il y le col de Forclaz à monter, puis descente sur Trient, ca va beaucoup mieux
, ils me disent que j’ai repris 260 places en 25km, mais il n’y a plus de places ou temps, il faut finir!!!!! Je vois de coureurs fatigués, des visages marqués, je compatis pour eux, car j ai repris des couleurs, les douleurs ont disparues ou du moins j’y pense pas.
Après c’est plus facile de faire 55km bon dernier km quand on fait rien sur 120km
.
La montée des Steppes puis Vallorcine, dernier ravito avant l’arrivée, je vais bien malgré 160km dans les pattes, le « plan » avec mes suiveurs est de ne pas faire n’importe quoi, faire le col des Montets, commencer la Flégère, descendre Bachard sans aucun risque, remonter la Flégère puis descente prudemment sur Chamonix.
C’ est parti dernier tronçon, kiki me retrouve à la fin du Col des Montets (il a choisi le + facile
) , je respecte le « plan » pas de risque dans Bachard .La nuit étoilée est terminée et j’ apercois le Mont Blanc, un signe. La fin de la montée par la piste de ski de la Flégère est dur, j’ ai un petit coup de moins bien, un concurrents me dépasse, cela fait 11h que ca ne m’était pas arrivée
, en haut je prends le temps d’enlever les cailloux des mes chaussures, j ai reconnu la descente, il y a un mois, elle technique avec beaucoup de cailloux et racines, pas de chutes maintenant, ce serait débile.
La confiance est retrouvée et je sais descendre, je respecte pas le plan finalement et fais la descente
(je reprendrais 23 personnes dans les 5 km et au final presque 400 sur les 55 derniers km)
Il y a un replats de 2km pour arriver à Chamonix, c’est sans doute idiot, mais j’accélère pour finir seul, traverser les rues, quelques spectateurs sont là pour féliciter les coureurs, et dernière ligne droite, la ligne est franchie.
Avec le recul, c’est peut être plus beau de finir en aillant traverser tous ces déboires.
Je prends le temps de savourer avec ma Dreamteam
, quelques photos souvenir et recupérer la veste de Finisher.
Place au repos.
Je ne pourrais pas citer tout le monde et j en oublierais
Merci à kiki, de m’encourager, me supporter depuis le début que j’ai commencé le trail, tous ces débrief de chaque course. MERCI
Merci à Xav et Sandrine de m’avoir accompagner dans cette aventure.
Merci aux clubs de Viriat Marathon et aux ND2BR, de me soutenir et m’entrainer pour que je puisse juste finir des courses car, pour être honnête je ne serais jamais sur un podium
Merci pour tous les messages d’ encouragements reçus et de félicitations, cela aurait été horrible de vous décevoir par un abandon. »
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Un grand bravo à Nicolas qui a su affronter les difficultés avec les conditions météo épouvantables la première nuit, une hypoglycémie, le moral en berne.
Pour finir en beauté au petit matin.
Un grand merci aux suiveurs avec Sandrine, Xav et kiki


Respect





Une belle leçon de courage et de persévérance…beaucoup aurait mis le clignotant…
Le club de Viriat marathon est fier de toi










